- thibalt a écrit:
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-en dernier point , je dirait que les moments ou le stress nous bloque complétement , nous empéche de bouger un seul muscles sont rare voire inexistant et si l'on peut bouger , l'on peut étre éfficace
Rares peut-être mais alors moi, j'en ai vécu un !
17 ans. Vacances au bord de la mer. Sorties la nuit avec les potes du camping.
Pour arriver à ce dernier, il fallait longer un champ de maïs sur un champ caillouteux et bosselé.
Une nuit, 2-3 heures du mat alors qu'on rentrait avec une amie, 3 hommes sont sortis du champ en courant. J'en entends encore dire "On va se les choper, celles-là!"
L'amie a couru aussitôt. Moi, j'ai sû à ce moment-là ce que voulait dire l'expression "n'avoir plus de jambes. Ne plus sentir ses jambes".
Je suis restée droite à hurler, tétanisée!!!!! Je ne POUVAIS plus bouger!!
C'est difficile à exprimer avec des mots, mais j'avais vraiment l'impression que mon corps s'arrêtait à mon bassin et que je n'avais plus de jambes!!!
(Moi qui me fichais toujours de la gueule des nanas dans les films qui ne s'enfuient jamais!!)
L'amie s'est rendu compte que je ne la suivais pas. Elle a crié " "Morgane" cours!!!!"
Et là, le déclic: Pour dire que j'étais dans un état second ou dans un état de stress terrible, j'ai pris le temps, réflexe très con, de ramasser le pull que j'avais laissé tomber et je me suis mise à courir comme une folle!!
Je crois aussi que le stress décuple les forces parce que j'ai fai un départ arrêté et j'ai réussi à échapper aux hommes qui me poursuivaient alors que lorsque l'amie s'est retournée, il y en avait déjà 2 derrière moi, sortis du champ qui allaient me saisir.
Je n'oublierai JAMAIS cette sensation de vide souss mon bassin!!!!!!!!! Ni ce cri que j'e poussais sans pouvoir m'arrêter!!
Je ne remercierai jamais assez cette jeune fille que je n'ai jamais revue.
Sans elle, je n'aurais pas PU bouger, nan,je n'aurais pas bouger!!!
Maintenant, mon état d'esprit??
J'ai peur de moi. j'ai peur qu'à la prochaine agression, s'il y en a malheureusement une, je reste encore tétanisée et incapable de me défendre.....c'est une interrogation chez moi. Je ne sais pas.
En même temps, la pratique du krav tend à me rassurer.
A l'entraînement, je travaille les mouvements quasiment comme si cela se passait en vrai.
Les collègues sont à la fois amusés (au sens positif) et impressionnés par ma gniaque. Le prof acquièsce dela tête en souriant et m'a plusieurs fois fait remarquer que j'étais très dynamique et très très rapide dans mes mouvements, que c'était une qualité très importante.
Bref, tout ça pour dire que j'ai l'impression que mon cerveau, grâce à la répétition des mouvements, et à la répétition de mises en scène d'agression commence à "shabituer" à ce genre de situation et commence à prendre le "réflexe" de défense.
J'ai l'impression que mon cerveau ne me place plus naturellement comme une victime potentielle, mais comme une "combattante" par réflexe
(Je ne sais pas si j'arrive à exprimer mon idée)
Donc pour moi, le stress est inérant à toute situation d'agression, mais la familiarisation à ces situations angoissantes (ajoutée à cela la confiance en soi que donne l'apprentissage des mouvements) est primordiale parce que le réflexe mental de défense acquis à l'entraînement peut surpasser le stress potentiellement paralysant.
parade au stress = entraînements, entraînements, entraînements!!
Depuis que j'ai commencé cette discipline, je vis krav, je pense krav, je respire krav... je n'attends qu'uen chose: les jours d'entraînements!!